Bon je me lance enfin pour la suite. Ça fait deux mois que ça traine dans mon agenda.
Je ne savais plus quoi faire. Ma vie semblait avoir disparue avec la mort de ma mère. Je me souviens que, jsute après avoir repris mes esprits, je me suis précipitée sur le téléphone pour appeler la police. Je leur ai dit que j'avais tué ma mère. Ils sont venus rapidement. Ils devaient s'attendre à ce que je tente de m'enfuir. Ils ont dû être bien surpris quand ils m'ont vue, assise à côté du corps, à lui tenir la main et à lui caresser les cheveux. Je les ai vus hésiter avant de m'emmener. Ils doutaient de ma culpabilité, j'ai même dû les supplier de m'emmener.
Ils m'ont finalement passé les menottes. JE les ai laissé faire sans rien dire d'autre que "prenez soin d'elle". Le trajet jusqu'au poste m'a paru bien long pour les cinq minutes qu'il dura en réalité. La déposition faite, j'allais passer deux mois dans un foyer d'Accueil et ensuite, je serais trainée devant le tribunal des enfants.
Mon père ne voulait pas admettre que j'avais tué maman et il m'a payé le meilleur avocat en ville. Je ne voulais pas de cet avocat. Moi je voulais plaider coupable, faire de la prison à perpétuité, payer pour ce que j'Avais fait à cette pauvre innocente qu'était ma victime. Combien de disputes violentes ai-je eu avec cet imbécile qui ne pensait qu'à faire de l'Argent sur mon dos? Je ne les comptais plus.
Il a réussi à le gagner mon procès. J'ignore comment il a fait, tout était contre moi pourtant. J'ai été reconnue coupable et j'ai été renvoyée chez moi. Pourquoi personne ne m'en voulait? Est-ce que quelqu'un se déciderait un jour à me punir pour mes actes? Devais-je le faire moi-même?
Je me suis pendue. Ce matin, dans ma chambre, à dix heures cinquante deux, je me suis donnée la mort. Quand j'ai regardé le film de ma vie, j'ai compris quelque chose. Je n'avais jamais tué personne, je n'étais jamais allée au tribunal et ma mère... elle était toujours en vie. Je me suis vue, assise à mon bureau à l'école, un jour de dispute avec ma mère, en train de composer ma nouvelle sanglante. Le jour d'après, j'écrivais celle-ci. J'avais pris mes écrits pour la réalité, j'étais morte en vain.