T’es tu regardée dans une glace en maudissant ton reflet ?
T’arrives-tu de te haïr toi-même juste parce que tu es toi ?
Je suis sûre que ce n’est pas le cas.
Alors pourquoi se demander ce qui ne va pas ?
T’es tu retrouvée seule, noyée dans ta propre ombre ?
Entends-tu parfois l’écho de ta propre voix ?
Si tu n’es pas comme moi.
Si tu n’es pas comme ça.
Tu ne me comprendras pas.
As-tu déjà dû te faire violence pour ne pas déchiqueter tes veines ?
Pour ne pas te soulager dans la douleur et mêler tes larmes à ton sang ?
Si tu n’as jamais fait ça au moins une fois.
Tu ne percevras pas cette douleur qui est en moi.
Arrives-tu encore à rêver ?
Moi je ne peux pas.
Arrives-tu à sourire sans mentir ?
Moi je ne peux pas.
Alors avoue que tu n’ignores tout de cela
Lorsque je souris le matin.
Sais-tu que la veille mes cris de détresse brisaient le silence de la nuit ?
Cherches-tu à savoir ce que j’essaie d’oublier ?
Ce que mes larmes mêlent a mes regrets
Écris-tu ton testament quand tu t’ennuies ?
Penses-tu à ta mort de jour comme de nuit ?
Je ne crois pas.
Ta vie est trop belle pour ça.
Te déchaînes-tu en hurlant quand ton cœur souffre ?
T’effondres-tu sur ton lit en pleurant après chaque journée ?
Te rabaisses-tu à la moindre occasion ?
Non, tu ne penses pas à des trucs aussi cons.
Sais-tu au moins a qui je m’adresse
A travers ces vers qui me font tourner la tête
Sais-tu que je suis ta vie
Au travers de tes écrits
Mais je suis tellement intimidée
Que je n'ose m'approcher
Alors je reste cachée
En continuant à t'observer
Sais-tu qu’a cette heure.
Je me soulage de toute ma douleur.
Toi, de moi, tu rigoles tranquillement.
Moi, de toi, je meurs lentement